Triolisme, candaulisme, cuckolding... les différences

Commençons par rapidement définir les termes, avant de nous intéresser aux différences.

Le triolisme
Le triolisme désigne simplement un rapport sexuel qui a lieu entre trois personnes. Cette pratique sexuelle de groupe existe depuis la nuit des temps, et s’effectue avec des personnes de tous genres et de toute orientation sexuelle.

On peut ainsi parler de triolisme lorsqu’une femme et deux hommes ont un rapport sexuel, mais également lorsqu’un trio d’hommes font l’amour ensemble.
Le triolisme est souvent appelé “plan à 3” ou “trio”.

Le candaulisme
Le candaulisme est un fantasme qui plaît depuis plusieurs centaines d’années, et même plusieurs millénaires. En effet, selon une légende, un roi de Lydie, Candaule, était très fier de la beauté de sa femme, Nyssia. Cette fierté l’aurait poussé à montrer à l’un de ses gardes, un soir, sa femme nue, à l'insu de celle-ci.

Si ce récit tient du mythe, force est de constater que le candaulisme a encore de beaux jours devant lui, et que l’on compte de plus en plus de couples candaulistes.

Dans cette pratique sexuelle, une personne (très souvent un homme) est excitée à l’idée de montrer sa partenaire nue a une autre personne.
Cela peut être fait par l’intermédiaire de photos ou de vidéos, mais la femme peut également être “offerte” à d’autres hommes par le mari, qui observera madame avoir des relations sexuelles avec un ou plusieurs amants, en donnant des ordres, ou non.
Le candaulisme ne doit toutefois pas être confondu avec le voyeurisme. En effet, la différence entre le candaulisme et le voyeurisme est que le voyeur observe secrètement d'autres personnes, alors que dans le candaulisme, l’observateur n’a pas besoin de se cacher : il s'agit donc d'un voyeurisme autorisé, pour ainsi dire.

Triolisme et candaulisme : quelles sont les différences ?
Vous l’aurez certainement compris rien qu’en lisant les définitions : le triolisme et le candaulisme comportent quelques différences.

Si les deux pratiques s’effectuent en trio, ce sont les rôles qui sont différents : dans le triolisme, les trois personnes ont un rapport sexuel consenti ensemble, sans qu’un rôle ne soit spécifiquement défini.
Dans un couple candauliste, on a souvent un homme qui souhaite que sa femme prenne du plaisir avec un autre homme devant lui. On a donc des rôles qui diffèrent : le mari, observateur, et la femme et son (ou ses) amant(s), qui sont acteurs.

Si la différence entre candaulisme et triolisme est assez évidente, passons désormais aux choses sérieuses !

Un homme, une femme et un autre homme : telle est la composition classique du cuckolding ou du candaulisme.


Toutefois, on est encore une fois bien loin du trio sexuel classique.

Dans ces pratiques, il s'agit plus précisément d'un homme qui regarde sa propre partenaire avoir des relations sexuelles avec un tiers, sans y participer activement. Il peut cependant jouer le rôle de donneur d’ordres.

Il existe cependant des différences minimes mais subtiles entre ces pratiques, notamment en ce qui concerne la cause du plaisir dans cette pratique sexuelle. Clarifions cela ensemble.

Cuckolding
Peut-être pensez-vous au coucou lorsque vous entendez le mot "cocu" : si c’est le cas, vous avez tout à fait raison !

Le nom de cette pratique sexuelle est emprunté au mot anglais "cuckoo" ou au terme français "coucou". Cela vient du fait que cet oiseau a pour habitude de déposer ses œufs dans le nid d’autres oiseaux, qui élèveront leur progéniture.
Ainsi, dans le cuckolding, un autre homme que le mari s'allonge à côté de la femme dans le lit.

Le mari joue donc le rôle du cocu : il doit alors regarder l’amant coucher avec sa femme, et laisser madame se satisfaire de son amant. La femme peut également avoir des relations sexuelles en trio, ou avec davantage de partenaires.
Dans le cuckolding, le mari est souvent passif et soumis. Cela signifie qu'il n'intervient pas lui-même dans le jeu amoureux et qu'il est excité par le fait que les amants l'humilient par leurs actes, en ayant un rapport sexuel avec sa femme.
Le cuckolding a donc beaucoup à voir avec l'humiliation, le pouvoir et la soumission : dans le milieu fétichiste et BDSM, cette pratique sexuelle est ainsi très populaire.
Une femme peut également endosser le rôle de soumise - elle est alors appelée cuckquean.

Notons cependant que, dans certains cas, le mari cocu n’est pas complètement passif : il peut donner certains ordres à sa femme et à son amant. Ici, le mari reprend, en quelque sorte, le pouvoir sur madame.

Hotwifing
Bien que le cuckolding et le hotwifing soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils ne sont pas exactement identiques.

Le hotwifing fait référence à une personne (souvent le mari, ou le partenaire masculin) qui veut montrer son partenaire à d'autres personnes, allant parfois jusqu’à laisser ces personnes avoir des relations sexuelles avec ce partenaire en question.
Appelée "stag" au lieu de "cuck" (ou cocu), le mari aide généralement à choisir avec qui son partenaire aura des relations sexuelles et contrôle beaucoup plus la situation.

Le cuckolding, quant à lui, concerne davantage le fait d'être "trompé" et implique traditionnellement une plus grande soumission, voire une humiliation, pour la personne dont le partenaire a des relations sexuelles avec d'autres personnes.
Par exemple, certains hommes cucks tirent du plaisir du fait que leur partenaire se vante auprès d'eux de la façon dont leur amant sait les satisfaire mieux qu’eux, notamment en raison de la taille de leur sexe.
Dans le hotwifing, en comparaison avec le cuckolding, le mari n’est donc pas complètement passif : il donne certains ordres à sa femme et à son amant. Ici, le mari reprend, en quelque sorte, le pouvoir sur madame.

Wifesharing
Dans le wifesharing, le mari autorise sa femme à avoir une relation extraconjugale avec une ou plusieurs personnes en dehors de leur union. Il s’agit donc plutôt d’une relation ouverte.

L’homme peut connaître, ou non, la personne avec laquelle sa femme a des relations sexuelles. Il peut même, si le couple le souhaite, choisir la personne avec laquelle sa femme pourra faire l’amour. Celle-ci peut, par exemple, être un ami du couple, sur lequel l’un des deux partenaires fantasme.
Le wifesharing peut se pratiquer une seule fois, sur une certaine période, ou en continu sur la relation.
Contrairement au cuckolding ou au candaulisme, il n'y a pas de partie soumise ni de voyeur.