Le candaulisme : origine, histoire et évolution

L'histoire du BDSM

Si le candaulisme connaît de plus en plus d’adeptes de nos jours, se pencher sur ses origines, ses évolutions et son histoire peut être plutôt intéressant, afin de comprendre d’où vient cette pratique...

Le candaulisme est très certainement l’une des pratiques sexuelles les plus en vogue de nos jours. Intrigante et excitante, elle fait fantasmer de nombreuses personnes, en France et ailleurs.

Pour résumer, le candaulisme, c’est lorsque l’un des deux partenaires d’un couple (souvent l’homme) regarde sa femme avoir des rapports sexuels avec un tiers, souvent inconnu, afin de prendre du plaisir. Ce qui plaît à l’homme, c’est de voir sa femme, qu’il considère comme sa propriété, plaire à d’autres : la voir avoir vivre un acte sexuel avec un autre homme est la quintessence de ce plaisir. Par ailleurs, les trois personnes au cœur de l’action sont toutes consentantes : le candaulisme est ainsi bien différent du voyeurisme ou de l’exhibitionnisme.

Néanmoins, si le candaulisme fait de plus en plus d’adeptes de nos jours,savez-vous qu’il trouve son origine avant même la naissance de Jésus Christ, par le roi Candaule ?
Un roi qui n’avait manifestement pas froid aux yeux, comme nous allons le découvrir ensemble...

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L’histoire de Candaule, ou les origines du candaulisme

L’histoire de Candaule

Vous aurez bien évidemment remarqué la ressemblance entre le terme “candaulisme” et le nom du roi Candaule !

Ce dernier était le roi de Lydie (l’actuelle Turquie) au VIIème siècle avant Jésus-Christ. Bien que les historiens ne soient pas sûrs de l'existence de ce roi, c’est bien le mythe qui entoure son histoire qui est à l’origine du sujet qui nous intéresse.

D’ailleurs, il existe plusieurs versions de l’histoire de Candaule : celle qui nous intéresse est racontée par Hérodote, un historien grec du Vème siècle avant J-C.

Dans cette histoire, on raconte que le roi Candaule était absolument fou de la beauté de sa femme, Nyssia. Il la trouvait si belle qu’il n’arrêtait pas de vanter ses charmes, notamment au chef de sa garde rapprochée, appelé Gygès.

Il fit alors quelque chose de très inhabituel, en tant que roi : pour prouver ses dires, et partager la beauté de sa femme, il invita Gygès à voir de plus près la beauté de celle qui partageait son lit.

Candaule pensait en effet que son interlocuteur ne le croyait pas : il voulait à tout prix lui faire voir la beauté de l’anatomie de Nyssia.

Gygès refusa maintes fois les propositions du roi : en tant qu’esclave, impossible pour lui de voir le corps nu de sa souveraine. Cependant, face à l’insistance de son roi, Gygès finit par accepter l’offre de Candaule.

Ainsi, une nuit, il se cacha derrière la porte de la chambre des amoureux : comme prévu, il put voir la reine se déshabiller, et se délecter du spectacle sans être vu. Plusieurs peintures, de Delacroix et Etty, notamment, nous permettent de revivre cette scène.

Malheureusement, Gygès fut surpris par Nyssia alors qu’il tentait de sortir discrètement des appartements du roi. Celle-ci n’était pas au courant du petit manège mis en place par les deux hommes. Elle dissimula sa surprise, et ne hurla pas face à la vue de son observateur, mais elle comprit instantanément que son mari était à l’origine de tout cela.

Chez les Lydiens, rien n’était plus honteux que d’apparaître nu ou nue en face d’une personne qui n’était ni son mari ni sa femme. Le fantasme de Candaule était donc bien dangereux à mettre en œuvre…

C’est pourquoi Nyssia choisit de se venger de son mari : dès le lendemain, elle convoqua Gygès, et lui laissa deux choix : mourir, ou tuer Candaule et l’épouser, et prendre le trône de la Lydie.

Pris au dépourvu, ce dernier choisit la seconde option : Gygès attendit le soir et, armé d’un poignard, il se rendit dans la chambre de Candaule, une fois le roi endormi. Gygès profita du sommeil du roi pour lui ôter la vie…

Comme prévu par Nyssia, Gygès eut ensuite le champ libre : il devint à son tour roi de Lydie et épousa la belle Nyssia, qui devint sa reine.

C’est ainsi que, pour avoir montré sa femme nu à l’un de ses officiers, Candaule perdit son trône, sa vie et sa femme, au profit de Gygès.

Le mythe raconté par Hérodote offre une bien triste fin pour le roi, qui laissa toutefois son nom dans l’histoire : plus de 2000 ans plus tard, les adeptes du fantasme de Candaule sont de plus en plus nombreux, et sa pratique beaucoup plus libérée…

Le candaulisme de nos jours

origine BDSM

De nos jours, les motivations restent souvent les mêmes que celles ressenties par Candaule en Lydie bien des années auparavant.

Ainsi, cette pratique est très souvent masculine : l’homme éprouve une grande excitation en présentant sa femme nue ou dévêtue, voire en la “partageant” avec une ou plusieurs autres personnes, connues ou non par le couple.

Il n’est donc plus simplement question que le couple soit observé par un tiers lors de l’effeuillage de la femme, ni même qu’il soit observé en plein ébat par une ou plusieurs personnes : désormais, les amateurs de candaulisme poussent leur fantasme plus loin, en observant leur femme avoir des rapports sexuels avec d’autres hommes.

On parle ici de “cuckolding”, ou cocufiage en français.

L’autre différence majeure avec l’histoire de Candaule racontée par Hérodote est l’acceptation par la société de cette pratique : si elle apparaît encore comme une pratique assez peu commune en France, de plus en plus de couples se laissent tenter par cette expérience.

De cette acceptation ont découlé de nombreux moyens de mettre à bien ce fantasme, et de se documenter sur cette pratique : aujourd’hui, il est facile de trouver des témoignages ou des récits, ainsi que des couples ou des individus prêts à essayer une expérience candauliste.

Si la chose vous intéresse, vous trouverez forcément votre plaisir sur PlaceLibertine : nous sommes l’une des plus grandes plateformes de mise en relation de couples candaulistes, et nous avons de nombreux membres adeptes de cette pratique...

Enfin, attention à ne pas confondre candaulisme et échangisme : le candaulisme ne comprend pas de principe de réciprocité. Dans le candaulisme, l’un des partenaires accepte le cocufiage, et ressent même de l’excitation à voir l’autre partenaire prendre du plaisir avec une autre personne.

Exemples de candaulistes dans l’Histoire

Comme nous l’avons vu, le candaulisme existe depuis de nombreuses années.

Ainsi, nous vous présentons ci-dessous une liste d'épouses séduites, sexuellement infidèles, mariées pendant de nombreuses années à des hommes célèbres et consentants (qui ont délibérément ignoré, toléré, approuvé, encouragé ou même provoqué l'exposition non innocente de nus ou le comportement sexuel libertin de leurs épouses).

Ces faits sont, pour l’ensemble, bien connus du public.

Nous avons donc sélectionné ci-dessous des personnages en rapport avec l’art, l’histoire, la littérature, les sciences, le cinéma ou les dessins animés. Ces personnes ont eu des relations stables durant plusieurs années, et n’ont aucun rapport avec la pornographie :

- Reine Catherine II de Russie, épouse de Pierre III de Russie
- Clodia, épouse du citoyen romain Quintus Caecilius Metellus Cele
- Faustine la Jeune, épouse de l'empereur romain Marc Aurèle, mère de l'empereur M.A. Commodus Antoninus, dont on dit qu'il est le fils d'un gladiateur
- La fornarina, amante du peintre italien Raffaello da Urbino
- Gala Dalí, femme du peintre catalan Salvador Dalí
- Reine Guenièvre, épouse du roi mythique britannique Arthur ; son amant était le champion d'Arthur, Sir Lancelot
- Clara Bracken McMillen, femme du sexologue américain Alfred Kinsey
- Valeria Messalina, épouse de l'empereur romain Claude
- Marina Punturieri, ancienne femme de la marquise Lante della Rovere
- Marta Marzotto, épouse du comte italien Marzotto, amante du peintre Renato Guttuso
- Madame de Pompadour, femme du citoyen français Charles-Guilaume Le Normant
- Donna Olimpia Maidalchina, femme de Panfilio Pamphili, frère du pape catholique Innocent X
- La reine Marguerite de Valois mariée au roi Henri IV de France
- Emma, Lady Hamilton, épouse de Sir William Hamilton.
- Wallis Simpson, épouse d'Édouard VIII du Royaume-Uni

Exemples de films qui traitent du candaulisme

Le sujet attirant beaucoup de spéculations, de questionnements et, disons-le, d’excitation, de nombreux films s’y penchèrent.
Voici une liste non exhaustive de ces films :
- Gilda, de Charles Vidor (1946)
- Jules et Jim, de François Truffaut (1962)
- Le couteau dans l’eau, de Roman Polanski (1962)
- Belle de jour, de Luis Buñuel (1967)
- La dernière femme, de Marco Ferreri (1976)
- La Pelle, de Liliana Cavani (1981)
- Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, de Robert Zemeckis (1988)
- La Reine Margot, de Patrice Chéreau (1994)
- Une femme française, de Régis Wargnier (1995)
- Eyes wide shut, de Stanley Kubrick (1999)
- Combien tu m’aimes, de Bertrand Blier (2005)
- Les mémoires d’une Geisha, de Rob Marshall (2005)
Bien sûr la liste n’est pas exhaustive, et nous avons volontairement omis les films pornographiques qui traitent du candaulisme…


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