La masturbation féminine, longtemps entourée de tabous et de silences, est aujourd’hui reconnue comme une pratique naturelle, saine et essentielle pour mieux connaître son corps. Comme en attestent certaines études, elle a connu un énorme essor ces dernières années, passant d’une pratique pour 50% des femmes il y a 20 ans, à 72% à présent (enquête de l’Inserm et ANRS des Maladies Infectieuses Emergentes). Dans cet article, nous décryptons le phénomène et vous livrons tout ce qu’il faut savoir sur le sujet : bienfaits, conseils, pré-requis.
Les pré-requis, bonnes conditions à la masturbation féminine
La curiosité
Pour réussir une masturbation féminine, il faut être de nature curieuse (ou se forcer un peu à l’être). Si vous souhaitez faire l’amour, il y a de multiples façons de pratiquer. Via le Kama Sutra par exemple, vous pouvez tester de nombreuses positions qui offrent des sensations totalement différentes de l’une à l’autre. Elles ne permettent pas la même profondeur de pénétration, la même stimulation du clitoris, les mêmes points d’appuis, etc…
Il en va de même pour la masturbation féminine. Elle peut être par exemple clitoridienne, vaginale, anale… Même si l’on se limite à une stimulation vaginale, elle peut là aussi prendre de nombreuses formes différentes et appuyer/stimuler sur des terminaisons nerveuses différentes. Vous n’aurez par exemple pas la même sensation selon que vous vous masturbiez avec un ou plusieurs doigts, selon qu’ils soient secs ou mouillés, que vous vous touchiez par de petits mouvements, amples, ou bien circulaires.
La masturbation féminine est une aventure, l’exploration de soi. Culinairement, vous préférez certains plats par rapport à d’autres, et certaines préparations plus que d’autres. Sexuellement, c’est un peu pareil, il faut faire des tests, ne pas se cantonner toujours au même schéma pour découvrir ce que l’on aime le plus !
La lubrification
Sans doute avez-vous déjà essayé de faire l’amour à la sauvette ou à la va-vite avec un homme ou un sextoy avec pénétration… Si on ne s‘excite pas un peu avant, c’est compliqué, les préliminaires sexuels ne sont pas là pour rien 😉
Ça peut être rugueux, très désagréable voire faire mal. Le lubrifiant (qu’il soit naturel ou pas) prodigue un effet mouillé très agréable et évite ces frottements secs. Si le cunilingus est aussi agréable c’est grâce à la langue qui vous humidifie, même chose avec une pénétration bien préparée où se mélangent deux lubrifiants naturels, celui sécrété par votre vagin, ainsi que le pré-sperme.
Pour vous aider, deux choix s’offrent à vous : votre salive ou un lubrifiant adapté. Pensez à utiliser des applications comme Yuka qui note les produits et expose les produits à éviter car comprenant des substances cancérigènes. Il existe même aujourd’hui des lubrifiants comestibles à différents goûts. Si vous êtes à l’aise avec votre corps, vous pouvez donc très bien vous toucher et finir de vous laver les doigts en bouche.
L’envie
C’est sans doute le meilleur conseil que l’on peut vous donner. Si vous n’êtes pas dans le mood, n’insistez pas, vous n’allez pas apprécier (ou à sa juste valeur) l’expérience. Si vous êtes stressée, si vous êtes trop accaparée par d’autres pensées, mieux vaut remettre à plus tard. La masturbation féminine doit rester un plaisir et non une obligation.
La détente, la concentration et l’immersion sont les mots clés pour réussir votre petite affaire.
Quelles formes prend la masturbation féminine ?
La masturbation féminine ne se limite pas à l’orgasme féminin ou au toucher du clitoris, elle peut prendre de nombreuses formes. Toute stimulation de zones érogènes peut s’apparenter à de la masturbation si cela vous fait du bien. Exemple : si vous vous touchez, pressez, malaxez la poitrine, cela peut être considéré comme tel !
Vous pouvez aussi vous essayer à la masturbation par voie vaginale ou anale. Avec vos doigts (voire votre main pour les plus expérimentées/gourmandes) ou bien avec des sextoys comme des godemichés, des boules de geisha,… L’objectif est de stimuler le vagin, le point G, les fesses.
La masturbation féminine la plus courante reste la stimulation du clitoris. Un plaisir solitaire pour de l’auto-érotisme. Un excellent moyen de tester des techniques sensuelles et de jouer avec ses doigts.
L’accumulation de plusieurs techniques peut vous conduire au graal, devenir une femme fontaine !
Quels accessoires utiliser pour la masturbation féminine ?
Le pommeau de douche
Le pommeau de douche est votre meilleur allié car il combine à la fois une sensation d’humidité à de la stimulation. Si vous avez opté pour un pommeau de qualité, il peut proposer de nombreuses options comme le fait de jouer avec différentes puissances et jets d’eau. Vous retrouvez sur certains sites vendeurs de sextoys, des pommeaux sexuels, permettant de nombreuses fonctionnalités dont le fait de pouvoir également s’en servir comme un objet de pénétration.
L’oreiller (ou la couette épaisse)
En réalisant des mouvements de va-et-vient dessus, vous stimulez le clitoris pouvant vous pousser jusqu’à l’orgasme. On parle alors de humping, vous vous frottez avec votre bassin, vos organes génitaux sans qu’il n’y ait de pénétration. C’est le même phénomène dans le sexe lesbien pour deux partenaires qui réalisent un ciseaux ou se frottent sur les cuisses l’une de l’autre.
Le sextoy
Aujourd’hui, le choix est conséquent ! Vous avez par exemple des culottes vibrantes. Avec une petite télécommande, vous décidez lorsque vous voulez qu’elle fasse des caresses à votre clitoris, à quelle intensité et pendant quelle durée (de quoi vous faire monter au 7e ciel). Les garçons ont eu les voitures télécommandées, ça a été long à arriver mais une petite culotte vibrante, c’est quand même plus enthousiasmant !
Il en existe d’autres, que vous tenez en main directement comme le très célèbre womanizer ou les sextoys qu’on appelle suceur, qui vont vous aspirer la vulve ou simuler un cuninlingus. Qui a dit que nous avions encore besoin des hommes ? 😉
Quels sont les bénéfices de la masturbation féminine ?
Le plaisir
C’est quand même le maître mot de la masturbation ! L’objectif ! Elle vous prouve que l’on n’a pas besoin d’être forcément deux pour prendre son pied. D’ailleurs, se masturber en solo alors que l’on est en couple, n’a rien d’un crime, bien au contraire. Cela permet de varier les plaisirs, de contrer une monotonie qui pourrait s’installer, de découvrir encore des choses sur soi-même que l’on peut communiquer à l’autre, de se faire plaisir sur des fantasmes inavouables.
Certains couples se masturbent d’ailleurs parfois en solo en guise de préliminaires, en s’observant mutuellement et faisant monter la température avant de passer à autre chose. Vous pouvez d’ailleurs vous observer même entre couples et vous regarder faire l’amour sans vous échanger, cela s’appelle le cote-à-cotisme.
La réduction du stress
Il existe de nombreuses techniques de relaxation pour diminuer le stress. Parmi les plus connues, on retrouve la sophrologie, le yoga, le pilate, l’acupuncture,… Mais la meilleure, c’est le sexe ! Pour preuve, mesdames, faites l’amour avec un homme, de manière bien dense, et regardez ensuite avec quelles capacités il pourra s’endormir en une fraction de seconde une fois l’acte terminé !
Il en va de même chez vous car lors de l’excitation, et surtout au moment de l’orgasme, le cerveau libère de l’endorphine, de la dopamine et de l’ocytocine. Des hormones surnommées les hormones du plaisir car elles apaisent et diminuent le cortisol, l’hormone du stress.
L’orgasme provoque une contraction suivie d’une détente des muscles favorisant ainsi une relaxation profonde (un peu comme une séance de sport ou de méditation).
L’amélioration du sommeil
La masturbation féminine favorise l’endormissement grâce à la baisse de tension nerveuse et à la sécrétion de mélatonine, ce qui permet de mieux récupérer. Mesdames, si vous êtes plutôt de la team sexe le matin, revoyez de temps en temps votre copie si vous éprouvez quelques difficultés à vous endormir. Le remède est encore plus efficace que la lecture !
Quelques conseils pour rendre votre masturbation féminine inoubliable !
Pour terminer, voici quelques conseils à appliquer.
Jouez avec votre respiration ! À l’approche de l’orgasme, les muscles se contractent, la respiration se coupe (souvent inconsciemment) alors que vous pouvez justement jouer avec. En respirant profondément, vous mobilisez davantage l’ensemble de votre corps et de vos sens. Vous pouvez décupler vos orgasmes. Lors du sexe tantrique par exemple, un des objectifs est d’essayer de partager la même respiration profonde que son partenaire.
Jouez avec l’environnement. Si vous êtes à l’aise avec votre corps, mettez-vous devant un miroir. Vous pourrez voir votre poitrine se balancer, votre bouche gémir, vos jambes s’écarter, votre clitoris s’humidifier, pour faire monter le plaisir !
Si c’est l’inverse, plongez vous dans le noir et faites davantage attention à vos sens pour vous plonger en immersion et imaginer réaliser vos fantasmes les plus fous…
Jouez avec le déni d’orgasme. Et si le point fatidique arrivait un peu trop tôt ? Et si vous faisiez durer un peu le plaisir ? Le sexe est parfois le terrain de jeu du chat et de la souris, reculer pour mieux sauter. Faites vous un petit déni d’orgasme, pour pouvoir jouir plus fort dans les minutes à venir ! Rien ne vous empêche non plus, de prendre votre pied plusieurs fois !
Faites vous masturber par quelqu’un d’autre. La masturbation n’est pas nécessairement synonyme de plaisir solitaire. La preuve lorsqu’un homme vous titille le clitoris sans pénétration, ou que vous lui faites une branlette, comment appelez vous cela si ce n’est masturbation ? Si vous êtes célibataires, pensez à Place Libertine, le meilleur site libertin qui vous permet de trouver des partenaires de manière illimitée !
