Barebacking

Qu’est-ce que le barebacking ?

Si vous êtes sur Grindr ou que vous êtes un familier du milieu et des termes anglais relatifs au sexe homosexuel (bien que l’expression s’utilise de plus en plus en France), vous avez probablement vu le terme “barebacking”, « bareback », ou encore “BB” pour sa version abrégée quelque part.

Pour ceux qui ne le savent pas, le barebacking, c’est tout simplement le fait d’avoir une relation sexuelle avec pénétration anale mais sans la moindre protection. Ce terme est très utilisé dans le milieu gay homosexuel.

Le terme est apparu pour la première fois dans le milieu gay au milieu des années 1990, afin de désigner le sexe anal sans préservatif chez les hommes gay qui étaient porteurs du Sida (également appelé VIH ou encore HIV). 

Rapidement, la signification du barebacking a changé : elle désigne désormais les personnes dotées d’un pénis qui pratiquent le sexe anal avec d’autres personnes (plusieurs partenaires, trio HHF ou HFF, …), sans utiliser de préservatif. Maintenant, elle aurait plutôt tendance à désigner tout rapport sexuel avec pénétration sans la moindre protection.

Voilà pour la définition !

Malgré les risques connus de tous (infection vénérienne, MST, IST, sida, …), de nombreuses personnes homosexuelles continuent à pratiquer le barebacking de manière fréquente, en France comme ailleurs.

Le barebacking est-il risqué ?

On ne va pas passer par 4 chemins : oui, le barebacking est risqué

Il reste difficile d’évaluer les risques, car les facteurs qui déterminent à quel point cette pratique peut être risquée sont nombreux.

On pense par exemple aux facteurs suivants : 

  • Nombre de partenaires que vous ou votre partenaire avez eu avant la pénétration ; 
  • Le fait d’être actif ou passif lors de la relation sexuelle ; 
  • Le fait d’utiliser ou non assez de lubrifiant

Une seule certitude, qui nous vient de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : plus d’un million d’IST sont contractées chaque heure dans le monde, et donc plusieurs centaines de millions chaque année. 

Vous le savez sûrement : la majeure partie des IST et des MST ne présentent aucun symptômes, ou des symptômes très légers et difficiles à reconnaître. Le VIH (ou Sida), par exemple, est souvent assez indétectable dans un premier temps.

Il est donc encore plus simple de transmettre une infection lors d’un rapport sexuel sans même se rendre compte que l’on est porteur d’une maladie.

Ainsi, sauf si vous souhaitez vous retirer de toute activité sexuelle avec un ou plusieurs partenaires, mieux vaut passer par la contraception, afin de prévenir la transmission du Sida et des IST… malheureusement.

On est bien obligés de faire dans la prévention : sans protection, vous vous exposez largement, et vous exposez également vos partenaires, que vous participiez à une partouze ou que vous changiez régulièrement d’amant(e).

Quels avantages possède le barebacking ?

Femme qui se fait pénétrer

Le plaisir, pour commencer ! 

En effet, rien de tel que la sensation de la peau contre la peau, de la bouche sur la langue, ou de la pénétration du pénis, sans capote, pendant l’acte. Ceci est lié à la chaleur, à l’humidité ou encore à la friction.

Ainsi, de nombreuses personnes déclarent que la chaleur et la sensation du contact peau à peau augmentent leur excitation et leur plaisir. Toutefois, ce n’est pas une raison suffisante pour se passer d’une barrière, alors ne laissez pas un partenaire dangereux vous pénétrer si vous n’êtes pas pleinement consentants.

Néanmoins, force est de constater que passer au barebacking signifie aussi passer un stade dans une relation. Outre la connexion physique, l’intimité augmentera forcément entre votre partenaire et vous.

Un couple hétérosexuel qui souhaite concevoir un enfant n’a pas d’autre choix que de passer au barebacking, afin que les spermatozoïde de l’homme puisse atteindre leur but. 

Avant toute chose, on vous recommande de vous faire dépister, qu’il s’agisse de rapports hétérosexuels ou homosexuels, de mélangisme ou de sexe avec un partenaire régulier. On fait à nouveau dans la prévention, mais une infection est plus vite arrivée qu’on ne le pense, qu’il s’agisse du Sida ou d’une maladie moins grave !

Comment pratiquer le barebacking en minimisant les risques d’infection ?

Comme on l’a vu, le préservatif et les moyens de contraception aident à minimiser les risques d’IST ou encore de grossesses non désirées, tandis que le barebacking présente un risque plus élevé de faire face à l’un de ces problèmes, suivant le type de rapport sexuel que vous avez.

Par conséquent, mieux vaut, à nouveau, parler de prévention, et établir ouvertement les risques, les attentes et les désirs de chacun avec votre partenaire, avant de passer au bareback.

Voici nos conseils.

1 – En discuter ensemble

On le rabâche, mais une vraie discussion est importante avant de passer au rapport sans capote. Prenez en compte les risques, et faites le point tous les deux !

2 – Prenez en compte votre situation

Si l’on recommande de garder le bareback pour ceux et celles qui vivent une relation monogame, chacun est libre de vivre sa sexualité comme il/elle l’entend.

Ainsi, pour les trouples, les relations libres ou encore les couples échangistes, mieux vaut s’engager à ne pas avoir de rapport sexuel sans protection avec une autre personne. Pour qu’il n’y ait aucun risque, protégez-vous sitôt que vous faites l’amour avec une autre personne que votre partenaire habituelle.

Ainsi, le barebacking devient plus sûr !

3 – Faites un test de dépistage des IST

Une fois le cadre posé avec votre partenaire, il vous faudra impérativement effectuer un test de dépistage, même si vous êtes monogame. Le système de santé français rembourse parfaitement bien ces tests : pas question de passer à côté de cet aspect si vous voulez passer à la pratique du barebacking !

Les IST ne se transmettent pas uniquement lors d’un rapport sexuel avec pénétration : que vous soyez gay ou hétéro, vous courez un risque même lors de rapports manuels et oraux. 

Par ailleurs, toutes les IST ont une période d’incubation : même si vous avez été testé négatif récemment, mieux vaut faire un autre test avant de pratiquer le barebacking, surtout si vous avez eu un rapport sexuel récent.

Continuez à utiliser une capote ou un moyen de contraception jusqu’à la réception des résultats. Une fois le test effectué, partagez-les avec votre partenaire.

Même si votre test est positif, cela ne signifie pas que vous deviez impérativement renoncer au barebacking ! 

En effet, la plupart des IST peuvent être éliminées par un traitement antibiotique. Allez donc voir votre médecin, soignez-vous, et, à la fin du traitement, refaites un test pour vous assurer que vous n’avez rien à craindre.

Même si vous êtes porteur du Sida, les experts préconiseront toujours les préservatifs pour sécuriser votre vie sexuelle, mais sachez que le sexe bareback n’est pas forcément à exclure.

Ainsi, la thérapie antirétrovirale peut vous aider à contrôler le VIH et, à terme, à diminuer votre charge virale à un niveau suffisamment bas pour qu’elle soit indétectable. Il faut savoir qu’une personne dont le VIH est indétectable (VIH-U) ne peut pas transmettre le virus à d’autres personnes, et peut donc, généralement, pratiquer le barebacking.

Femme et homme qui font l'amour

4 – Envisagez des médicaments préventifs

La prise de médicaments préventifs pour certaines IST et un autre moyen d’avoir des rapports sexuels bareback.

La PrEP, bien connu du milieu gay, est un médicament à prendre pour prévenir le VIH si vous n’utilisez pas de préservatifs et que votre partenaire est séropositif, ou si vous ou votre partenaire avez des rapports sexuels avec d’autres personnes.

Lorsqu’elle est prise correctement, la PrEP réduit le risque de contracter le VIH d’environ 99 %.

Il existe également des vaccins qui peuvent vous aider à prévenir l’hépatite B et le papillomavirus.

5 – Trouvez la méthode de contraception qui vous convient

Si une grossesse est possible et que vous ou votre partenaire ne souhaitez pas tomber enceinte, mieux vaut trouver une autre méthode de contraception. Vous avez le choix entre plusieurs options, chacune ayant son coût et son efficacité.

N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé, qui pourra vous aider à déterminer celle qui vous convient le mieux.

Parmi les options, on a :

  • La pilule ;
  • Le patch
  • L’injection (Depo-Provera) ;
  • Les dispositifs intra-utérins (DIU), ou stérilets ;
  • L’implant contraceptif ;
  • L’éponge contraceptive ;
  • L’anneau vaginal ;
  • Le spermicide ;
  • La chirurgie, avec la vasectomie ou la ligature des trompes.

Notez qu’aucune méthode de contraception n’est efficace à 100 %.

En prenant les bonnes dispositions, en étant transparents sur votre sexualité et en ayant des comportements respectueux et honnêtes avec votre partenaire, le barebacking devient parfaitement possible, et vous limiterez grandement le risque d’infection.

Pour conclure…

Si le bareback concernait, dans les années 1990, les hommes gays qui avaient des rapports sexuels anaux sans préservatifs avec plusieurs partenaires, le terme s’applique aujourd’hui à l’ensemble des relations sexuelles non protégées.

Avant de pratiquer ce type de sexualité, mieux vaut être conscient des risques, que l’on soit actif ou passif, hétéro ou homosexuel. 

La prévention des IST et du VIH est beaucoup plus importante que dans les années 1980 et 1990, mais le nombre de maladies transmises sexuellement reste énorme, en France comme ailleurs.

Le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger des MST, même s’il procure généralement moins de plaisir lors d’un rapport sexuel. 

Envisagez le barebacking avec votre partenaire régulier après vous être tous deux testés ; si vous avez des relations avec d’autres personnes, faites en sorte de toujours être protégé. 

Ainsi, le risque devient plus minime !

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