Bifle

Qu’est-ce qu’une bifle ?

Pour une fois dans le domaine du sexe, voici un mot qui ne vient pas d’un anglicisme : la bifle, c’est une invention 100% française !

Alors, de quoi s’agit-il ?

C’est très simple : la bifle, c’est une pratique sexuelle dans laquelle une personne gifle son ou sa partenaire à l’aide de son pénis, généralement en étant en érection ou en semi-érection

Ce mot ne nous vient pas d’une habitude ancestrale , pratiquée du temps de l’antiquité, ou d’un rite étrange venu de contrées lointaines (quoique…) : il s’agit tout bêtement de la contraction des mots “bite” et “gifle”. Il n’en fallait pas plus pour inventer ce mot !

Attention : la bifle n’est, cependant, pas forcément violente. En fait, elle n’est généralement pas faite pour faire mal à celui ou celle qui la reçoit. Il peut simplement s’agir de tapoter doucement (presque avec bienveillance) son pénis sur la joue, ou sur une autre partie du corps, de la personne de son choix.

Si ce terme fait désormais partie de la culture, et est utilisé principalement pour faire rire, sa notoriété est très nouvelle. Le terme n’a pas manqué de faire rire les plus jeunes et de susciter la curiosité des adultes, comme nous le verrons par la suite.

Soyons clairs : dans la majeure partie des cas, la bifle est pratiquée dans un cadre sexuel (ou même lors de soirées très arrosées), souvent dans le but de faire sourire. Néanmoins, plusieurs études ont pu démontrer que certains éprouvent une réelle excitation à l’idée de “donner une bifle” à leur partenaire.

Ici, nous découvrirons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur la bifle : de son histoire à sa présence dans notre culture, en passant par les plaisirs procurés chez l’un et l’autre, vous saurez tout sur la bifle !

Une brève histoire de la bifle…

Les premières bifles

Si le terme “bifle” vient bien du Français, nous n’avons malheureusement pas inventé cette pratique sexuelle.

Celle-ci viendrait plutôt du Nouveau Monde (le nom attribué au continent Américain après sa découverte, au cours du XVIème siècle). En effet, c’est un moine (français, encore une fois) du nom d’Augustin Voineau qui ramène cette tradition sur le Vieux continent. Dans certaines cérémonies rituelles effectuées par les Indiens, un homme était chargé de “bifler” les enfants afin de les faire passer de l’enfance à l’âge adulte.

Avant de vous indigner, il faut tout de même que vous connaissiez toute l’histoire : à cette époque, Augustin Voineau n’utilisait pas son pénis pour mettre une bifle à des enfants ! Néanmoins, il a bel et bien rapporté une “bifle” du Nouveau Monde : il s’agissait alors d’un gourdin, long et très lourd, fabriqué en hévéa.

Avec cet instrument, un petit coup était ainsi donné aux enfants, au niveau du visage, une fois arrivé à un certain âge. 

On était donc encore loin de la bifle telle qu’on la connaît aujourd’hui !

Les années 70 : un retour de la bifle ?

Le siècles passent, et il faut attendre les années 1970 pour voir un retour de la bifle, toujours du côté du Nouveau Monde, et plus particulièrement des États-Unis.

Cette fois-ci, il n’est plus question de gourdin en hévéa, ni d’incantations et de cérémonies : on parle désormais de “cock slapery” (que l’on peut littéralement traduire par “claque avec la bite”).

Le cock slapery est pratiqué par certains hommes dans les boîtes disco : à cette époque marquée par une liberté toujours plus grande, certains portent des pantalons dépourvus d’entre-jambe, et dansent sexe à l’air sur les tubes des années 1970.

Ces hommes avaient pris l’habitude de donner des coups de sexe ici et là, comme pour saluer ceux qu’ils connaissaient, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes. Néanmoins, on ne peut pas dire que cette pratique était liée à la sexualité : à la rigueur, on peut la rapprocher d’un exhibitionnisme “soft”.

La mode du cock slapery ne durera cependant pas très longtemps, et tombera en désuétude dès les années 1980, avec un retour du féminisme au premier plan, et des femmes trouvant cette pratique immature, et indigne de la masculinité…

Cactus qui ressemble à un pénis

De nos jours : la bifle toujours plus présente

C’est probablement au début des années 2010 que le mot “bifle” fait son apparition chez nous, en France. Le terme fait rire les collégiens et les lycéens, et devient rapidement omniprésent sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, qui commencent à être réellement populaires. 

Cette popularité fut d’ailleurs marquée par la réalisation d’un court métrage (sobrement intitulé “La Bifle”, et réalisé par Jean-Baptiste Saurel en 2012). Ce film eut un grand succès, notamment au Festival de Cannes de cette même année, où il fut nommé dans 3 catégories différentes, et remporta un prix.

Le pitch du film ? Un héros qui bifle ses ennemis à l’aide de son énorme pénis. Toujours disponible sur YouTube, La Bifle aura assurément contribué au succès de cette pratique, et à sa popularisation dans notre pays.

L’autre événement qui a concrétisé la présence de ce geste dans notre culture et dans la sphère médiatique de l’Hexagone, c’est la bifle donnée par un candidat de l’émission « Les Anges de la Téléréalité »

En 2014, de nombreuses chaînes de télévision relaient l’info : dans “Les Anges de la Téléréalité”, Julien Bert aurait donné une bifle à Frédérique, doyenne de l’émission, sans son consentement. Les plus curieux ont même pu voir les images sur Internet. Stupeur chez les ménagères, qui découvrent cette pratique dont elles ne soupçonnaient pas l’existence…

Le débat était posé : la bifle est-elle plutôt une humiliation, ou une pratique sexuelle ? Doit-on arrêter d’en rire ? Et le consentement, dans tout ça ?

Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, le mot “bifle” fait partie du paysage, notamment chez les plus jeunes : selon un sondage réalisé par l’Ifop en 2013, 36% des jeunes de 15 à 24 ans avaient déjà bifflé leur partenaire. Un chiffre qui peut surprendre !

Néanmoins, une chose reste à souligner : le consentement demeure très important, comme dans toute pratique qui implique des organes génitaux et/ou une certaine humiliation…

Quel plaisir à donner et recevoir une bifle ?

Alors, quel plaisir peut-on bien avoir à tapoter son pénis sur la joue (ou toute autre partie du corps) de son/sa partenaire ?

Eh bien, pour les hommes… les plaisirs sont multiples ! Voyons cela : 

  • Bifler peut améliorer la circulation du sang dans le pénis, et permettre des érections plus dures ;
  • La sensation est, pour certains, agréable ;
  • Il permet d’assouvir sa domination, recherchée par les amateurs et les amatrices de BDSM ;

Chez les femmes, c’est évidemment différent. Néanmoins, dans une dynamique de domination, la femme peut parfaitement prendre du plaisir à recevoir une bifle de l’homme qui la domine, comme s’il s’agissait d’une forme de flagellation.

Les circonstances jouent également : une bifle imprévue et inattendue sera souvent peu appréciée, mais une bifle lors d’une fellation peut rendre l’acte encore plus excitant. 

Certaines femmes s’amusent d’ailleurs, d’elles-mêmes, à prendre le pénis de leur amant pour sentir cette sensation sur leur visage, et certaines lesbiennes utilisent un godemichet lors de leurs rapports, et se bifflent !

Encore une fois, le plaisir est partout : celles et ceux qui utilisent la bifle comme un acte sexuel y trouvent très certainement leur compte…

Godemichet en forme de pénis

La bifle : que risque-t-on ?

On vous arrête tout de suite : comme pour toute pratique sexuelle, tant que la personne est consentante, la bifle n’est ni interdite, ni risquée.

Néanmoins, faite sans l’accord de la personne “biflée”, les conséquences peuvent être assez lourdes pour le “bifleur”.

Ces dernières années, on ne compte plus les affaires mettant en examen un ou plusieurs hommes (et parfois, de très jeunes gens) ayant biflé une ou plusieurs autres personnes, sans leur consentement. 

Parfois, c’est un mari qui bifle sa femme, sans qu’elle ne lui en ait donné l’autorisation.

Malheureusement, il n’est pas rare que les actes soient filmés, ou effectués en public (au travail, à l’école, lors d’une soirée ou même, parfois, en pleine rue). Suivant le degré d’humiliation, la sanction peut varier.

De manière générale, une bifle non consentie est synonyme d’agression sexuelle : la sanction peut aller de la simple amende à la prison ferme, pour la personne qui est mise en cause.

On le répète : effectuée dans le cadre d’une sexualité consentie, avec l’accord de votre (ou de vos) partenaire(s), la bifle ne pose aucun problème. Comme toute pratique sexuelle, le consentement est au centre des choses. En effet, le préjudice moral causé à une personne qui reçoit une bifle en public peut être important, et causer des traumatismes parfois difficiles à surmonter.

Pour conclure…

Sujet qui prête à sourire la plupart du temps, la bifle s’est néanmoins imposée, au fil des ans, comme un sujet de discussion parmi les groupes d’amis et les couples.

Entre celles et ceux qui la pratiquent pour rire, qui ressentent une excitation en la pratiquant ou qui fantasment simplement sur cette dernière, chacun aura son propre avis sur la chose

L’effet de mode ne semble toutefois pas s’essouffler : il suffit de faire un tour sur les sites porno les plus connus pour y trouver des compilations de bifles, et chaque vidéo peut comporter une scène de bifle, même très courte.

En tous cas, si vous souhaitez vous essayer à la bifle, gardez en tête l’importance du consentement, et évitez de la pratiquer afin d’humilier quelqu’un devant d’autres personnes : les conséquences pourraient être fâcheuses pour vous, mais surtout pour la personne biflée sans l’avoir voulu.

Par ailleurs, si vous êtes à la recherche d’un(e) partenaire d’une nuit ou plus, pour vous essayer à la bifle ou toute autre pratique sexuelle, venez donc faire un tour sur Place Libertine : avec une énorme communauté aux 4 coins de la France, vous pourriez bien trouver quelqu’un plus rapidement que vous ne le croyez…