Il nous est déjà tous arrivé de nous réveiller en sursaut, le cœur battant, sortant d’un rêve qui nous a paru plus vrai que nature durant lequel on faisait des folies… Le rêve s’arrête plus au moins tôt dans l’acte sexuel nous laissant sur notre faim, ou au contraire, stupéfait du pouvoir du territoire des rêves.
Orgasme nocturne, rêve mouillé, sexsomnie, quelles sont les distinctions entre tous ces termes, et comment peut-on atteindre l’orgasme en dormant, c’est le but de cet article !
Quelle est la différence entre orgasme nocturne, rêve mouillé et sexsomnie ?
L’orgasme nocturne
L’orgasme nocturne (ou orgasme du sommeil) est un orgasme ressenti pendant que vous dormez (et qui a pour conséquence le réveil immédiat), parfois avec un souvenir de rêve, mais pas toujours. Cela veut effectivement dire que si ça se trouve vous avez des orgasmes ressentis la nuit, sans en avoir conscience au réveil, quel dommage !…
C’est un événement interne qui peut s’accompagner de lubrification, d’éjaculation mais pas forcément. C’est le cerveau qui est le premier organe déclencheur de l’orgasme car il renvoie un sentiment de bien-être et de jouissance à tout le corps.
Peut-être avez-vous déjà essayé de faire l’amour en ayant le cerveau totalement préoccupé par des soucis. Vous arriverez peut-être jusqu’à l’éjaculation mais vous n’aurez pas pour autant ce sentiment de zénitude dans tout le corps, car le cerveau n’y est pas…
Le rêve mouillé
Le rêve mouillé est différent de l’orgasme nocturne, c’est même quasiment son inverse. C’est une éjaculation, ou parfois une simple sécrétion, lubrification pendant le sommeil, souvent associée à une forte excitation sexuelle mais sans qu’il n’y est pour autant d’orgasme.
C’est un état d’excitation où le corps secrète une réaction certaine d’où le terme “mouillé” car les draps ou le pyjama peuvent se retrouvés humidifiés…
La sexsomnie (ou sleep sex)
La sexsomnie est plus problématique que l’orgasme en dormant ou le rêve mouillé. Il s’agit d’un comportement “anormal” adopté par une personne lorsqu’elle dort comme : de la masturbation, attouchements, tentatives de rapport, vocalisations… qui s’accompagnent d’amnésie ou un souvenir très flou.
Cette fois-ci, le cerveau ne ressent pas mais il y a une réelle action pendant le sommeil. À l’image des somnambules qui ne se limitent pas à penser qu’ils bougent mais à réellement le faire sans s’en rendre compte.
Le phénomène est souvent rapporté par un conjoint pour des problèmes de consentement et de sécurité car l’individu auteur de l’action (qui peut sembler éveillé) n’en conserve pas de souvenir.
Des associations comme Sleep Foundation tentent d’apporter leur aide pour éviter ces cas de figure.
D’où provient le rêve sexuel et l’orgasme nocturne ?
Le rêve sexuel ne date pas d’hier, loin s’en faut. Déjà au Moyen-Âge, circulaient de nombreux mythes liés au sexe nocturne. Les succubes par exemple, sont des démons judéo-chrétiens féminins qui séduisent les hommes et abusent d’eux durant leur sommeil et leurs rêves. Côté féminin, on retrouve le même concept mais avec les incubes qui prennent les femmes durant leur sommeil.
Bien qu’il y ait toujours eu des tabous autour de ce phénomène, il est pourtant physiologique et tout à fait naturel. Que vous soyez un homme ou une femme, ce déclenchement spontané du plaisir pendant le sommeil est le signe d’une activité cérébrale et hormonale saine !
Les rêves érotiques proviennent durant la phase de sommeil paradoxal, celle où le cerveau est extrêmement actif, presque autant qu’à l’état de veille. C’est le moment où les rêves sont les plus complexes, mais aussi celui où le système nerveux autonome s’active.
Il provoque ainsi une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle et une vasocongestion génitale. Chez l’homme, cela se traduit par une érection (tumescence pénienne nocturne) alors que chez la femme, cela provoque une congestion du clitoris et des tissus vaginaux, accompagnée d’une lubrification.
Ce phénomène peut aller jusqu’à déclencher un orgasme spontanément sans que l’on ne se touche, ou en tout cas, volontairement.
Orgasme nocturne, qui est concerné ?
D’après les travaux historiques d’Alfred Kinsey, environ 83% des hommes connaissent au moins une fois l’orgasme nocturne au cours de leur vie. Les études montrent cependant que la fréquence diminue avec l’âge et la régularité des rapports sexuels éveillés.
Environ 25% des hommes adultes interrogés déclarent en avoir de manière occasionnelle.
Chez les femmes, d’après une étude publiée dans le Journal of Sex Research, elles sont environ 40% à avoir déjà eu un orgasme en dormant. Contrairement à la tendance masculine, c’est en prenant de l’âge que les orgasmes nocturnes augmentent (du moins dans la 30e et 40e, là où la libido féminine est statistiquement plus élevée).
D’après le Dr Antonio Zadra, chercheur à l’université de Montréal, 4% des rêves rapportés par les femmes, et 8% de ceux par les hommes contiennent un contenu explicitement sexuel.
Ainsi de jour comme de nuit, nos cerveaux aiment et pensent à faire des cochonneries 😉
Quels sont les facteurs favorisant un orgasme en dormant ?
La position du sommeil
Une étude menée par l’Université de Hong Kong a mis en évidence un lien entre la position du sommeil et le contenu des rêves. Dormir sur le ventre augmenterait de manière significative la fréquence des rêves érotiques. Cela s’explique par une pression physique sur les organes génitaux ainsi qu’une légère restriction respiratoire qui simule l’essoufflement lié à l’excitation sexuelle.
Attention, si la recherche de l’orgasme nocturne peut faire envie, sachez qu’il est toutefois déconseillé par les professionnels de la santé de dormir sur le ventre, notamment pour éviter des problèmes de cervicales.
L’abstinence et l’anxiété
D’autres études ont prouvé qu’il y a un lien (pas systématique) entre le manque de relations sexuelles, l’anxiété en journée et l’orgasme nocturne. Le cerveau agirait comme une soupape durant votre sommeil.
Pour contrer les pensées négatives accumulées en journée et le manque de sexe (qui peut engendrer une perte de confiance en soi), le cerveau créé des moments de bonheur et de plaisir. Il s’accapare donc vos fantasmes et essaie de leur donner vie !
Les changements hormonaux
La puberté, la découverte des relations sexuelles, les variations de cycle, ou encore la découverte de nouvelles pratiques (comme la sodomie par exemple) chamboulent soit le corps, soit l’esprit.
Une bonne dose d’hormone perturbe votre cerveau et l’amène à penser différemment, à divaguer vers le sexe.
Les dernières pensées de la journée
Peut-être faites-vous partie des gens qui ont du mal à s’endormir ? Ou bien qui cogitent dans tous les sens, passent en revue leur journée et planifient celle du lendemain avant d’y arriver ? Sachez que vos dernières pensées ont tendance à vous guider vers un rêve plutôt qu’un autre.
Si vous êtes à fond dans un livre par exemple et que vous lisez de manière conséquente avant de dormir, vous risquez de vous voir à la place du héros dans l’univers. Même chose si vous jouez trop longtemps aux jeux vidéos…
Ainsi si avant de dormir, vous regardez un film avec Matt Damon ou Ana de Armas, vous multipliez vos chances d’avoir un petit rapport nocturne avec eux. Si c’est à votre ex que vous pensez avant de dormir, vous risquez de replonger !…
Peut-on éviter ou réduire les orgasmes en dormant ?
Avoir de manière occasionnelle un orgasme en dormant est un phénomène tout à fait naturel. Il vous permet d’ailleurs potentiellement de faire l’amour avec d’autres partenaires (fictifs ou non) sans que vous n’ayez rien à vous reprocher.
Si vous sentez que vous avez des désirs d’ailleurs, ou que vous souhaitez de nouvelles expériences, vous pouvez en parler avec votre conjoint. Si vous y allez avec lui plutôt que dans son dos, on passe de l’adultère au libertinage.
Une application de rencontres échangistes vous permettra de transformer vos fantasmes en réalité et pas seulement via votre sommeil, mais cette fois-ci, de manière bien réelle !
Si en revanche, le fait de faire des rêves érotiques et d’orgasmer la nuit vous gêne, vous pouvez réduire le risque avec certaines actions :
- Retrouver une meilleure hygiène de sommeil : une bonne régularité, réduire votre dette de sommeil et limiter les écrans tardifs.
- Réduire les déclencheurs : l’alcool, les substances et le stress. Privilégiez la lecture, un jeu de société ou une occupation plus saine qui va vous revigorer avant de dormir.
Retrouvez nos conseils pour faire jouir une femme dans la vraie vie plutôt qu’elle ne l’imagine en rêve 😉
Est-ce que l’orgasme en dormant fatigue le corps ?
L’orgasme en dormant ne fatigue pas le corps, c’est même l’inverse. L’orgasme libère des endorphines et de l’ocytocine, des hormones qui favorisent la relaxation et un sommeil réparateur.
Regardez, notamment messieurs, après l’orgasme (hors sommeil) à quel point l’on se sent rempli d’un sentiment de zénitude et de bien-être partout dans le corps qui nous donne envie de dormir, sans pour autant nous avoir fatigué les muscles.
Le seul inconvénient est le réveil brusque qu’il peut parfois provoquer.
Est-ce normal de ne jamais avoir d’orgasme en dormant ?
Il est tout à fait normal de ne pas avoir d’orgasme en dormant, ou de ne pas s’en rappeler. Il existe des personnes qui, une fois les yeux fermés, n’arrivent pas à visualiser des choses ou des personnes. On les appelle les aphantasiques.
Il existe également des non-rappeleurs, ce sont des personnes qui n’arrivent pas à se rappeler de leurs rêves. Cela s’explique par le fait qu’une zone de leur cerveau favorise l’orientation vers les stimuli extérieurs. Ils sont ainsi dans un sommeil moins profond, favorisant les micro-réveils et ne permettant pas un sommeil paradoxal avec des rêves.
En fonction de vos facultés et de votre cerveau, il est donc possible ou non d’obtenir des orgasmes durant votre sommeil, et de s’en rappeler.






