La communauté libertine est particulièrement friande de l’exploration d’une sexualité hard (comprendre hardcore) avec des pratiques beaucoup moins traditionnelles, classiques que ce qu’un couple a l’habitude de pratiquer au quotidien. On part davantage sur du BDSM, de la contrainte physique, des jeux pervers, etc… Si ces pratiques peuvent se montrer particulièrement intenses et jouissives, elles sont également susceptibles d’être dangereuses lorsque l’on n’est mal informé ou que l’on ne s’y prend pas de la bonne manière. Voici nos conseils pour pratiquer un sexe plus extrême mais en totale sécurité !
Qu’est-ce que le sexe hard ?
Le terme de “sexe hard” est utilisé en référence au mot hardcore. Il caractérise un sexe intense, torride impliquant des expérimentations avec son corps, son mental. Il comprend des éléments de dominance, de soumission, de contrôle et des activités extrêmes. On se trouve ici bien loin de la relation sexuelle classique basée sur un petit missionnaire.
L’univers BDSM fait par exemple partie de cette catégorie avec des contraintes, entraves physiques comme via des menottes ou des cordes. On a beaucoup recours aux jeux de rôles avec une situation de dominance de type élèves/professeurs, patron/secrétaire, voleur/police, maître/esclave, voire même des scénarios très délirants où l’on vient jouer le rôle d’enfants ou d’animaux. Attention à ce que cela reste de la mise en situation et de l’imaginaire car faire du sexe avec des animaux ou des enfants en France (et dans la quasi-totalité des pays) est aujourd’hui condamné par des peines fortes de prison voire pire.
Comprendre la pratique du sexe hard
Ce qu’il est important de comprendre avec le sexe hard, c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple jeu. C’est une pratique qui permet d’explorer sa personnalité, d’assouvir certains fantasmes, de se prouver certaines choses à soi-même, de se dépasser.
Si l’on reprend l’exemple du BDSM, beaucoup de personnes l’utilisent pour tester et mettre à l’épreuve leur résistance face à la douleur. Certains s’en servent comme d’un entrainement par rapport à leur corps. En Afrique par exemple, beaucoup de personnes marchent pieds nus (avant tout par manque de moyen) et finissent par devenir quasiment insensibles à la douleur en dessous de leur pied. Ils pourraient marcher sur un oursin, qu’ils grimaceraient à peine, là où d’autres qui portent des chaussures toute l’année mettraient plusieurs jours à s’en remettre. Autre exemple, il y a des personnes qui s’entraînent durement pour améliorer leurs performances sous l’eau en apnée, quitte à rencontrer des douleurs thoraciques ou des difficultés respiratoires sur le moment. C’est dans ce contexte que beaucoup de personnes pratiquent un sexe hard basé sur de la souffrance (modérée) physique pour repousser leurs propres limites.
Le sexe hard est l’occasion de sortir des sentiers battus, de découvrir de nouvelles sensations. Il se pratique beaucoup plus naturellement sur un site libertin avec de nouveaux partenaires. Là où vous pouvez avoir du mal à vous lâcher avec votre partenaire historique, par routine, par pudeur, par peur de choquer, vous pouvez faire ressortir davantage de pulsions avec un partenaire qui ne vous connaît pas, qui vient pour la même chose que vous et ne vous jugera pas.
Sexe hard : pensez sécurité avant tout
Parfois l’euphorie, le feu de l’action peut nous amener à faire des actions insensées que l’on risque de regretter une fois l’enthousiasme retombé. Vous avez forcément des exemples en tête : la mise de trop au casino, une dispute avec des mots disproportionnés, la tournée de trop au bar,… Vous allez rencontrer les mêmes dilemnes avec le sexe hard et il va falloir conserver la tête froide !
Nouveau partenaire, nouvelle forme, nouvelle expérience,… Ne devenez pas zinzin pour autant. On vous rappelle que toute relation sexuelle doit être consentie ! Donc feu de l’action ou pas, lorsque le partenaire n’est pas disposée, on arrête immédiatement. Pour ne pas laisser de place aux doutes, on utilise ce que l’on appelle les “safewords”. Des signaux clairs, ne pouvant pas prêter à confusion, signifient que la pratique doit cesser immédiatement car le partenaire se sent dans une situation d’inconfort ou dépassé par les événements. Le meilleur exemple est la comparaison avec les tatamis, la scène du judo. Lorsqu’un partenaire est dans le dur, il tape le tatami avec ses mains pour faire comprendre qu’il abdique et que les étranglements ou situation d’immobilisation doivent cesser séance tenante.
Certaines pratiques du sexe hard doivent se préparer physiquement ET mentalement. Il faut en parler en amont avec votre partenaire pour ne pas le faire vriller le moment venu. Exemple, si vous n’avez jamais testé le BDSM, évitez de commencer par les accessoires avancées de type chaise de torture, croix de St Jean,… On ne vas pas passer du coq à l’âne en une fois, du sexe sensuel ou sexe hardcore…
La prévention des risques
Les risques que vous rencontrez lors du sexe hard ne sont pas forcément que de nature humaine et liés à votre partenaire ou vous-même. Votre cadre peut également être dangereux. Toujours pour reprendre une comparaison avec le sport, lorsque vous vous essayez au développé couché dans une salle de musculation, il est toujours préconisé d’être surveillé pour un moniteur ou d’être à deux. Si vous poussez trop loin vos limites, vous n’arriverez plus à soulever la barre de poids qui risque de vous retomber dessus et de vous étrangler ou vous créez une commotion cérébrale…
Pendant le sexe ard, vous pouvez être confrontés à ce genre d’incident. Un nœud shibari peut être positionné au mauvais endroit et vous créez des troubles corporels, une bougie peut se mettre à vous brûler un endroit inattendu, une menotte à vous couper le sang… Il faut donc anticiper un maximum de situations qui risquent d’être inconfortables voire catastrophiques et déjà préparer le terrain. Par exemple : vous jouez avec le feu, prévoyez déjà l’extincteur ou les bassines dans un coin de la pièce. Sous réalisez des nœuds complexes avec des cordages, prévoyez déjà les ciseaux pour les couper en quatrième vitesse.
Si vous n’êtes pas habitués à un sexe torride, plus secouant que d’habitude sur la base d’expérimentations, nous vous conseillons de :
- trouver un ou des partenaires qui ont plus d’expérience que vous, sauront vous mettre à l’aise mentalement et pourront davantage anticiper les potentielles situations à risques.
- pratiquer dans un cadre professionnel, dans des clubs échangistes plutôt que chez vous. Ils ont des équipements professionnels qui ont fait leur preuve et parfois jusqu’à du personnel formé au niveau des secours à apporter.
- y aller progressivement. Rome ne s’est pas faite en un jour, votre expertise pour le sexe hard en sera de même. Si vous n’avez pas l’habitude du sexe plus original, ne partez pas dans un gloryhole avec 20 mecs, dans un bukkake ou gigantesque orgie avec fessées et cravaches de partout. Ce genre d’expérience doit être envisagée en y allant crescendo, petit à petit.
Il y a une après-expérience au sexe hard
Le sexe hard peut choquer. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un petit plan classique avec une petite branlette ou le missionnaire dont on peut avoir l’habitude. Le sexe hard peut mettre les nerfs à rude épreuve. Une sodomie profonde, un fisting vaginal, un bukkake ne sont pas des expériences anodines.
Imaginez que vous passiez d’un partenaire très classique plan plan, à une grande partouze où l’on vous prend par tous les trous, où l’on vous remplit de sperme, où l’on vous éjacule partout, où l’on vous fait des marques à base de petits saignements et suçons… Une fois le feu de l’action passé, une fois les orgasmes finis peut s’installer un sentiment de culpabilité, de fatigue voire de détresse. C’est un phénomène assez fréquent qui peut conduire à des situations délicates comme des dépressions. Prenez comme exemple certaines stars qui se sont foutues en l’air comme propulsées sur le devant de la scène, en soirée accompagnées de dizaines de milliers de spectateurs les adulant pour finalement finir seules quelques heures plus tard en ne comprenant pas bien ce qui leur arrive.
C’est pour cette raison que le sexe hard ne s’arrête pas à l’orgasme. Ne faites pas les salopards ou les connasses une fois la partie de jambes en l’air terminée. Discutez avec les partenaires, prenez un peu de temps avec eux pour voir si tout se passe bien. Aidez-les à se relaxer, à faire retomber les muscles. Chez les sportifs, après la compétition, on fait un décrassage, on s’étire les muscles pour éviter les blessures, on prend une douche pour se détendre puis on va boire un verre ou manger un bout pour tisser des liens ou penser à autre chose. Faites de même avec vos partenaires sexuels, ne soyez pas goujat. Tout en gardant à l’esprit que si vous faites de l’échangisme, le but n’est pas non plus de tomber amoureux mais la plupart du temps, juste de prendre du bon temps.
Instaurez une limite, il faut à la fois ne pas être trop distant pour s’assurer que vous-même et vos partenaires ne soyez pas choqués par l’expérience et à la fois pas trop proche de peur de créer des liens non propices à ce genre de situation que vous risquez de regretter par la suite avec une peine de coeur sur le dos !…