Irrumation

Qu’est-ce que l’irrumation ?

Vous aimez la fellation ? Alors, peut-être que vous allez adorer l’irrumation !

Derrière ce terme assez peu utilisé par la communauté libertine et amatrice de sexe se cache une pratique bien connue des amateurs de films porno et de vidéos hot : l’irrumation, c’est lorsqu’un homme pratique des allers-retours avec son pénis dans la bouche de son/sa partenaire.

Ainsi, les rôles changent par rapport à une fellation classique : c’est celui qui reçoit la fellation qui effectue le mouvement, pendant que la personne qui pratique la fellation reste passive.

Pour les puristes, l’irrumation se nomme d’ailleurs “face fucking”, en anglais. Une pratique qui porte bien son nom…

L’irrumation peut être très douce, ou beaucoup plus hard, suivant les envies des partenaires qui la pratiquent. Celle-ci est, par ailleurs, très appréciée dans le milieu BDSM, notamment…

Voyons tout ce qu’il faut savoir sur cette pratique dans cet article !

L’irrumation : une pratique vieille de plusieurs siècles…

En faisant quelques recherches sur ce terme, on s’aperçoit que l’on n’a pas attendu la démocratisation des pratiques BDSM pour essayer l’irrumation : en fait, cette pratique existe depuis des centaines d’années !

Le terme “irrumation” vient du mot latin « irrumare » qui désigne tout simplement le fait de « forcer quelqu’un à faire une fellation ».

Dans l’Empire romain, cette pratique était assez courante, même si l’on trouvait que le sexe oral était dégradant. Certains historiens affirment d’ailleurs qu’il s’agissait d’une plaisanterie courante à l’époque, selon laquelle l’irrumation permettait de faire taire l’autre !

À cette époque, le sexe oral était même considéré comme plus vil que le sexe anal, bien qu’il s’agisse d’une pratique acceptée dans les bains publics ou les maisons closes.

Cela s’appliquait également à l’acte pratiqué sur les esclaves.

Cette affirmation repose sur le fait que les hommes devaient forcer l’acte et que la violence était nécessaire pour y parvenir.

Il est également probable que ceux qui pouvaient le faire en toute impunité détenaient un grand pouvoir. On le voyait comme un signe de leur supériorité sur la personne contrainte d’accomplir l’acte.

L’empereur Tibère est ainsi réputé pour être un fervent amateur d’irrumation, qu’il aurait pratiqué même sur des personnes de haut rang, en signe de son pouvoir ultime sur tous ses sujets.

Des fresques de Pompéi témoignent également de la popularité de cette pratique à l’époque.

On voit donc que, déjà bien des années avant notre époque, la dynamique de domination semblait exciter les Hommes !

Irrumation VS fellation

Femme qui suce une banane

On le rappelle : l’irrumation, en anglais, se dit “face fucking” (littéralement : “baiser le visage” !).

Alors, comme son nom l’indique, le partenaire masculin baise la bouche de son ou sa partenaire comme il le ferait lors d’un rapport sexuel classique. 

Une fellation, quant à elle, peut être calme, humide, négligée, inclure des caresses, impliquer un peu de masturbation et de gorge profonde, … 

L’irrumation, en revanche, n’est, en général, pas de ce genre là. Assez loin de la douceur pouvant être induite par une fellation, cette pratique est rythmée par les coups de reins de l’homme qui reçoit la fellation.

Bien souvent, on est plutôt sur une pratique assez sauvage et hard… bien que cela ne soit pas obligatoire ! En effet, l’irrumation peut être faite avec plus de douceur, pour ne pas faire de mal ou dégoûter un(e) partenaire sexuel(le) qui, par exemple, serait inexpérimenté(e).

Entre l’irrumation et la fellation, le plus gros changement réside ainsi dans le fait que la personne active n’est pas la même. La différence est assez semblable à celle entre le cunnilingus et le facesitting, pour une femme !

Irrumation, gorge profonde et BDSM… est-ce obligatoire ?

Très souvent, irrumation rime avec gorge profonde. 

Le fait que ce soit l’homme qui choisisse le rythme et la profondeur de ses coups de reins dans la bouche de son/sa partenaire fait qu’il est souvent tenté d’aller le plus loin possible avec son pénis ! 

Encore une fois, tout dépend de votre manière de voir l’irrumation. S’il s’agit d’un rapport dom/sub (dominant et soumis), celui qui reçoit la fellation est le dominant : dans ce jeu de rôle, il peut donc laisser aller ses désirs jusqu’où il en a envie (et parfois jusqu’à l’utilisation, par son partenaire, d’un safeword).

Le facefucking peut ainsi être pratiqué avec un soupçon de sadomasochisme, parce qu’il peut être brutal et que la personne qui reçoit ressentira probablement une sensation d’étouffement, pourra régurgiter (voire avoir envie de vomir), et peut-être même éprouver un peu de douleur au cours du processus. 

Mieux vaut être prévenu !

Bien sûr, des règles doivent être établies au préalable (comme pour tout scénario BDSM, le consentement est obligatoire, surtout lorsqu’il s’agit de quelque chose qui peut infliger de la douleur ou de l’inconfort à votre partenaire), mais en général, l’idée qui se dégage de ce type d’irrumation est que la bouche du partenaire n’est qu’un trou, utilisé par le dominant comme il le souhaite. 

Si cela peut sembler très excitant pour certains, d’autres peuvent se demander à quel point cela peut être agréable, surtout pour celui ou celle qui se fait littéralement… baiser le visage.

Néanmoins, on le répète : chacun est libre d’adapter la pratique de l’irrumation à ses désirs. Elle peut être pratiquée dans un respect total de l’autre, et sans forcément mettre en place de dynamique de domination entre les partenaires.

Pour cela, plusieurs options sont possibles : ralentir le rythme, ne pas insérer tout son pénis dans la bouche de son partenaire, alterner irrumation et fellation classique, …

Pour celles et ceux qui débutent, cela peut être rassurant !

On le dit souvent, mais, comme pour chaque pratique sexuelle, le consentement et le dialogue sont extrêmement importants. Prenez le temps de discuter, d’expérimenter et de voir jusqu’où vous êtes prêts à aller, tous les deux…

Et puis, après l’irrumation, pensez à l’aftercare !

Essayer l’irrumation : mode d’emploi

Banane en forme de pénis

Vous souhaitez vous essayer à l’irrumation, pour satisfaire un fantasme ou pour pimenter un peu votre vie sexuelle ? Excellente idée ! Voici nos quelques conseils pour que tout se passe pour le mieux…

 

Mettez le consentement au centre de votre pratique

 

Comme on l’a souligné plusieurs fois dans cet article, l’irrumation est tout de même une pratique BDSM, au même titre que la flagellation : il est donc indispensable que les deux partenaires aient pu définir un cadre et des limites, et aient pu en parler en amont.

C’est en particulier vrai s’ils s’essaient à une pratique de ce genre pour la première fois !

 

Choisissez un safeword verbal ou corporel

 

Parfois, dans ce genre de pratique, il peut être dur de connaître les limites de l’un et de l’autre. Comme dans tout rapport sexuel impliquant un dominant et un dominé, il est indispensable de mettre en place un safeword, au cas où les choses iraient trop loin.

Pour les non-initiés, le safeword est un mot prédéfini par les amants qui, lorsqu’il est prononcé par l’un des deux partenaires, signifie que la pratique doit s’arrêter. Popularisé par le sexe BDSM et, notamment, par Cinquante nuances de Grey, il donne l’assurance que les rapports sexuels ne vont pas trop loin.

Pour le définir, vous avez le champ libre ! “Ananas”, “Chaud” ou encore “Stop” sont souvent utilisés, par exemple. Vous pouvez également reprendre la signalétique des feux de signalisation : 

  • Dire “vert”, signifie que tout va bien ;
  • Dire “orange” signifie qu’il faut diminuer l’intensité, mais que la pratique peut continuer ;
  • Dire “rouge” signifie qu’il faut s’arrêter sans la moindre discussion.

Bien sûr, dans le cadre de l’irrumation, il peut être difficile de parler “la bouche pleine” ! 

C’est pour cela qu’existent les safewords corporels : le principe est le même, mais vous n’aurez pas besoin d’utiliser votre voix. Il vous suffit, par exemple, de taper 2 fois sur la cuisse de votre partenaire pour lui signifier qu’il faut s’arrêter.

En bref, faites preuve d’imagination, mais n’oubliez pas le safeword !

 

Choisissez la meilleure position

 

Une fois le cadre posé et le safeword choisi, vous pouvez passer à l’action ! 

Pour cela, il vous faudra choisir la meilleure position pour une irrumation parfaite. Voici quelques idées (on prendra l’exemple d’un couple hétérosexuel ici) : 

  • La femme s’allonge sur le dos, sur un lit, un canapé ou une table. De préférence, sa tête est penchée en arrière, dans le vide. L’homme peut ainsi, à son aise, attraper la tête de la femme et insérer son sexe dans la bouche de cette dernière ;

  • La femme se met à genoux, et l’homme reste debout. Dans cette position assez classique, il peut par exemple lui attraper les cheveux et faire ses mouvements de va-et-vient dans sa bouche ;

  • La femme est allongée sur le dos, la tête relevée sur un oreiller, par exemple. Monsieur vient se placer à califourchon, sur ses genoux, de sorte à pouvoir pénétrer la bouche de madame au rythme de son choix.

Ce ne sont là que des idées : on ne doute pas du fait que vous ferez preuve d’inventivité !

Pour conclure…

On espère que cet article vous aura donné quelques idées à expérimenter au lit, avec votre partenaire !

Vous l’aurez compris : l’irrumation est, de base, une pratique sexuelle BDSM, qui joue fortement sur la dynamique du dominant et du dominé. Néanmoins, si cette pratique vous fait fantasmer ou vous attire, mais que vous ne vous sentez pas l’âme d’un couple BDSM, aucun problème : vous pouvez y aller plus doucement, et vous y essayer petit à petit.

Une relation de confiance reste tout de même primordiale entre les deux partenaires.

Gardez toujours à l’esprit que vous êtes libre de réaliser vos fantasmes, et de déterminer vos limites, que vous soyez en couple ou que vous pratiquiez le sexe avec un sex friend. 

D’ailleurs, si vous êtes à la recherche d’un partenaire pour vous essayer à l’irrumation, avez-vous pensé à passer par un site libertin ? Sur Place Libertine, tous nos membres vous attendent…